samedi 24 avril 2010

MASAYA M’ASSAILLIT

Chaque jour nous remettons notre départ; adeptes du mañana (que nous pratiquons avec ferveur!) et amoureux de Granada, la plus vieille ville de l’Amérique.

Bien que nous profitons amplement de l’hôtel, le palace luxueux où nous campons (ironiquement), nous passons de longues périodes de la journée à déambuler dans les rues, à essayer de nouveaux restos ou encore à s’asseoir n’importe où pour admirer ce qu’on voit.

Mais hier matin, on se sentait un peu plus téméraires. Prêts à vivre le périple, on décide de s’aventurer à la visite de Masaya. Masaya est une ville beaucoup plus habitée que Granada et elle est surtout réputée pour les marchés où l’on peut se procurer des produits artisanaux. J’ai utilisé le mot aventurer parce que PO avait une envie folle de prendre l’autobus locale. Premier constat, il n’y a pas d’arrêts d’autobus. Alors assis sur le perron d’une p’tit madame, on attend que l’autobus passe et une fois qu’elle arrive, on se lève en même temps que notre bras (pour signaler notre présence) et on grippe à bord. 

Le trajet de 15-20 minutes en prend au final 45, car chaque 20 mètres le chauffeur s’arrête pour embarquer du monde (il n’y a vraiment pas d’arrêts). 

Arrivés au centre de ce qu’on peut appeler un désert de stationnement d’autobus, on repère des toits de tôle et on se dit que ça doit être là le marché. Sans savoir où l’on va, on marche au gros soleil et on entre dans un monde complètement déstabilisant. Il y a des gens partout (à pied, en vélo, en moto, avec des brouettes) des chiens, des chats, des poules, des chevaux. Les kiosques sont collés les uns sur les autres et sont bourrés de tellement de trucs qu’il est impossible de tout voir. Ces kiosques s’alignent à perte de vue. Les madames ont des fruits, des légumes étalés partout sur le sol. On retrouve aussi d’énorme poche de riz et d’haricots. S’ajoute à ce bordel, les odeurs fétides des viandes suspendues à des crochets et des poissons baignant dans leur jus dans des récipients reposant au soleil.

L’atmosphère est chaud. Au début, PO et moi ont ri, on se dit qu’on est débarqué dans le plus typique du typique. Mais voilà que ça fait 30 minutes qu’on marche dans ce brouhaha, dans cette chaleur, 30 minutes qu’on ne sait pas où l’on va et que tous les commerçants crient de tout bord tout côté pour nous vendre leur stock, 30 minutes qu’on capote! 

Désolés, honnêtement, nous n'avons même pas osé sortir notre appareil photo pour immortaliser ça!

Finalement, on se décide à demander notre chemin : Donde esta el mercado turistico??? Une longue marche et oufff nous y voilà! Tout est redevenu normal!!! Hahaha!!! Je m’amuse à marchander toute la journée sans trop dépenser!

Au retour, il devient évident que nous optons pour le taxi. Le chauffeur profite de la run pour nous raconter sa vie et nous offrir une nouvelle perspective de la vie sexuelle nord-américaine. Il affirme que c’est parce que nous avons trop de gadgets (TV, ordi, jeux vidéos…) que nous faisons moins d’enfants tandis qu’eux ici n’ont rien d’autre que le sexe pour occuper leur temps libre!!! J’ai bien ri de l’aisance avec laquelle il nous a déballé sa théorie caliente.

Sans vouloir écourter mon post, voilà notre épopée à Masaya.

Nos journées restent merveilleuses. On sirote la vie autant que le rhum d’ici!

1 commentaire:

  1. Êtes-vous allés à la Laguna de Apoyo ? Je me suis tellement fâché de voir comment certains Nicas ne respectait pas le fragile environnement de ce lac volcanique!

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